Le titre de ce mémoire :
"Évaluation des miellées printanières de Corse : Influence des variations météorologiques et de l’évolution des disponibilités des ressources mellifères sur le rendement en miel"
"Évaluation des miellées printanières de Corse : Influence des variations météorologiques et de l’évolution des disponibilités des ressources mellifères sur le rendement en miel"
Introduction
"La préservation des pollinisateurs constitue un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire mondiale, d’autant plus préoccupant que plus d’un tiers d’entre eux est menacé d’extinction (Benhabri, 2021). Ce déclin, mis en évidence dès les années 1990 avec de fortes mortalité de colonies d’abeilles (Dupré et al., 2021), résulte de multiples pressions : perte et fragmentation des habitats, pesticides, maladies et parasites (Potts, 2016). Or, environ 35 % de la production alimentaire humaine dépend directement de l’entomogamie. Et près de 75 % des cultures alimentaires bénéficient de cette pollinisation, par une amélioration du rendement ou de la qualité (Klein et al., 2007). En France, ce service écosystémique était estimé entre 2 et 5 milliards d’euros par an en 2010 (EFESE, 2016). L’abeille mellifère est un taxon emblématique qui incarne les enjeux croisés de l’agriculture et de l’écologie (Fortier et al., 2020). Son déclin reflète la crise écologique actuelle, faisant de l’apiculture une activité à la jonction de ces problématiques. Dans ce contexte, l’apiculture corse constitue un cas d’étude pertinent. Marquées par une faible intensification agricole, les terres cultivées représentent 20 % de la surface de l'île, en raison notamment de son relief et de son histoire agropastorale (DRAAF de Corse et al., 2024). Les colonies d’abeilles y exploitent donc majoritairement une flore spontanée et non cultivée."
